FinTech : une nouvelle vague de développement est attendue en Europe

Dernière mise à jour le 16 septembre 2022

C’est un mot qui est dans tous les esprits en ce moment sur les marchés financiers : la FinTech. Avec le développement technologique de ces dernières années, certains entrepreneurs ont saisi la balle au bond et on créé des services qui allient qualité de réalisation et ingéniosité technique, pour tenter de révolutionner notre rapport avec le secteur bancaire. Rien que ça. Et pour l’instant, le pari est plutôt réussi. La tendance devrait d’ailleurs s’accélérer en Europe sur 2017.

Une disparité au niveau mondial

Les chiffres du secteur de la FinTech traduisent d’une grande disparité entre les différentes puissances économiques de la planète. De 2014 à 2016, les investissements ont presque doublé à l’échelle mondiale pour attendre le chiffre de 13,1 milliards de dollars investis. Cependant, les investissements ont notamment été mutipliés par 8 en Asie sur la période étudiée, tandis qu’ils n’augmentaient que de 18% aux Etats-Unis et reculaient même de 26% en Europe. Les résultats du dernier rapport du cabinet KPMG sur le sujet (“The Pulse of Fintech – Q1 2017“) vont d’ailleurs dans ce sens.

Si l’on s’intéresse cette fois-ci aux champions du secteur, ces fameuses “licornes” valorisées à plus d’un milliard de dollars, six nouvelles FinTechs ont fait leur apparition dans ce club très fermé en 2016. Les six sont chinoises. Le marché asiatique est en effet boosté par le taux d’équipemement en smartphones très important (suite au “saut technologique” de l’ordinateur, très peu répandu dans les pays du soleil levant) et les habitudes de consommation de produits mobiles. À l’inverse, l’Europe souffre de l’attractivité du marché chinois et du marasme économique dans lequel elle est embourbée depuis la crise des subprimes.

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Une percée en vue sur le marché européen

Après des années moroses en termes d’investissement et de climat des affaires, les investisseurs affichent leur optimisme pour le marché des FinTechs. En effet, après une année 2016 marquée par des deals stratégiques importants, les start-up financières attaquent 2017 en tant qu’entreprises déjà implantées dans le paysage. Après l’installation et la pérénisation de l’activité, les FinTechs cherchent désormais à augmenter leur volume d’activité, dans un climat qui devrait être propice aux alliances et aux partenariats stratégiques.

Et c’est là tout le paradoxe de la situation : l’Europe affiche en fait une excellence santé financière dans le secteur des FinTechs, avec plus de 880 millions de dollars investis au travers 89 opérations. Si la France n’est pas présente dans le top 10 des plus gros deals de l’année, elle est tout de même sur un trend très favorable. “Le nombre de transactions conclues au 1er trimestre 2017 est le plus important que la France ait connu“, fait valoir Mikael Ptachek, senior manager chez KPMG. Avec des livrées de fonds encourageantes telles que celle de Famoco (11 millions pour le spécialiste du paiement sans contact) ou le rachat de FinTechs emblématiques comme le Compte Nickel, nul doute que la FinTech française n’a rien perdu de son dynamisme, et conserve pleinement son rôle moteur dans la transformation digitale du secteur bancaire.

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