Le marché des NFT s’est effondré en 2022. Cela n’a pas empêché un artiste d’empocher 17 millions de dollars il y a un mois grâce à ses oeuvres. Pour ce faire, il a surfé sur un nouveau créneau à l’univers des jetons non-fongibles : l’art génératif.
Qu’est-ce que l’art génératif ?
L’art génératif ou algorithmique est une méthode de création artistique basée sur un ensemble d’instructions codées prédéfinies qui facilitent la création aléatoire. On peut clairement établir des convergences entre la technologie blockchain et cette méthode de création.
Plus récemment, les NFT en tant que moyen d’expression artistique ont fait sortir de l’ombre ces types de travail et les artistes derrière eux.
Tyler Hobbs, pionnier de l’art algorithmique dans les NFT, frappe un grand coup avec QQQ
Tyler Hobbs, l’artiste à l’origine de cette expérience d’art génératif collaboratif, a vendu 900 NFT au prix unitaire de 14 ETH (environ 19.000 EUR à l’époque). Le projet facilite la participation du public dans la sélection des œuvres d’une collection d’art génératif. L’algorithme QQL est public, mais seuls les détenteurs d’un pass Mint peuvent créer un NFT qu’ils ont choisi parmi les œuvres générées pour les intégrer à la collection officielle.
Hobbs n’en est pas à son coup d’essai. Sa collection phare NFT baptisée Fidenza a été créée en juin 2021 via la plateforme d’art génératif Art Blocks. En août 2021, Fidenza # 313 s’est vendu pour 1.000 ETH (3,3 millions d’euros).
Fusionner l’art génératif et les NFT
Alors que l’art génératif continue d’évoluer, il en va de même pour la manière dont il a été utilisé par les artistes NFT. Emily Xie est l’artiste derrière la collection Art Blocks Memories of Qilin, un projet d’art génératif inspiré de l’art traditionnel d’Asie de l’Est. Chaque oeuvre de la collection explore le folklore culturel asiatique tout en laissant une marge d’interprétation à celui qui l’observe.
Xie, qui a étudié l’art et décroché une maîtrise en programmation, a combiné avec succès ses 2 domaines d’expertise grâce aux NFT d’art génératif. Sa collection Memories of Qilin a généré un volume total d’échanges de 3.055 ETH (4,8 millions d’euros) sur Opensea.
« Je ferais du codage créatif chaque fois que je le pourrais, mais je n’aurais jamais imaginé qu’il y aurait un moyen de vivre réellement de mon art. Les NFT ont rendu cela possible, » a déclaré Xie à Coindesk.
Les maisons de vente aux enchères constatent un renouveau de l’art génératif
Alors que les plates-formes NFT telles qu’Art Blocks ou OpenSea proposent des collections d’art génératif sur leurs plates-formes, les maisons de vente aux enchères traditionnelles ont également pris note de ce regain d’intérêt.
Christie’s, la société de vente aux enchères dont la création remonte à 255 ans, a récemment créé la division NFT de sa maison, Christie’s 3.0. Elle a notamment vendu des NFT de l’artiste Diana Sinclair, âgée de 18 ans seulement, dont 5 œuvres statiques et 4 vidéos d’art génératif.
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