Sam Bankman-Fried (SBF) tente toujours de sauver sa peau. Malgré le dépôt de bilan de sa société, sa démission et le fait qu’il fasse l’objet d’une enquête par les autorités des Bahamas et les États-Unis. Pour le moment, un come-back de l’enfant terrible semble hautement improbable vu que SBF a admis avoir agi de façon illégale en jouant avec les fonds de ses clients à leur insu.
SBF soutient que l’appel de marge était sur FTX International et non sur FTX US, mais cela ne changera probablement rien en termes de répercussions juridiques. En effet, des clients américains sont de toute façon concernés par cette fraude.
Dans un univers parallèle, SBF pourrait s’en sortir indemne et, comme il l’espère, « repartir de l’avant ». En effet, Kevin O’Leary, la célèbre star de Shark Tank devenue crypto-évangéliste, a affirmé que malgré tout ce que SBF a fait, il continuerait d’investir en lui. Mais pour qu’il fasse quoi, au juste ?
La bouée de sauvetage maltaise et le gaming
En avril 2022, SBF a créé 2 sociétés à Malte :
- FTX Malta Holdings Ltd
- FTX Malta Gaming Services Ltd.
Malte est une juridiction populaire pour les sociétés de jeux en ligne. Il n’est donc pas surprenant que SBF ait choisi d’y ouvrir une société de jeux, vu les conditions fiscales avantageuses offertes par l’île.
En mars, juste avant d’ouvrir ces sociétés à Malte, FTX a acheté Good Luck Games et a annoncé la création d’une filiale spécialisée dans le gaming. FTX avait également précédemment acheté les droits du célèbre géant de l’esport TSM. De toute évidence, FTX essayait de se développer dans ce secteur.
Un régulateur pour faciliter le pivot de FTX vers le gaming
Alors qu’il était bien engagé dans son entreprise insulaire, SBF a également réussi à intégrer un régulateur régional des Caraïbes à son équipe. Le président de l’entité autonome Eastern Caribbean Securities Regulatory Commission (ECSRC), Arthur G.B. Thomas, était l’un des trois directeurs de FTX Malte. Les 2 autres étant SBF himself et l’ancien directeur de HSBC, Jonathan Innes Cheesman. Thomas est originaire d’Antigue-et-Barbude. Il est également son ambassadeur en République tchèque.
L’ECSRC est un gendarme financier des Caraïbes. Les Bahamas, où FTX était basé, disposent cependant de leur propre régulateur.
SBF va-t-il s’en sortir indemne ?
Les Bahamas ont un traité d’extradition avec les États-Unis. Il est très peu probable que SBF soit autorisé à voyager hors du pays durant le cours de l’enquête. Malgré les théories du complot qui circulent, les dons de SBF aux démocrates n’auront que peu ou pas d’influence sur le choix ou non par les autorités fédérales américaines indépendantes de le poursuivre pour violation grave des lois américaines.
Le rêve de fusionner les cryptos avec l’industrie du gaming devra peut-être attendre. Dans l’état actuel des choses, selon Protos les carottes sont cuites pour SBF.
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