La bourse d’échange de crypto-monnaies a annoncé ce lundi ouvrir ses services aux clients de 5 pays européens additionnels. Désormais, la plate-forme cryptos est disponible dans 12 pays de l’Union. Gemini poursuit sa stratégie d’expansion sur le Vieux continent, malgré le marché baissier prolongé des crypto-monnaies.
Gemini offre ses services en Croatie, Chypre, Hongrie, Roumanie et Slovénie
Gemini a annoncé ce 7 novembre que les traders de Croatie, de Chypre, de Hongrie, de Roumanie et de Slovénie peuvent s’inscrire. En Europe, la bourse d’échange propose le trading de plus de 100 crypto-monnaies, y compris des jetons DeFi. Les dépôts en euros et en livres sterling sont acceptés.
Les institutions financières, les startups fintech et autres entreprises ont également accès aux services de garde, de clearing, d’exécution des transactions, de découverte des prix et de gestion de portefeuille de Gemini, la plate-forme des jumeaux Winklevoss.
Offre disponible en plus de 65 pays
« Gemini est désormais opérationnel dans plus de 65 pays. L’expansion de l’entreprise dans le monde est un objectif important, et l’Europe est le point de focalisation de cet effort, » a déclaré Gillian Lynch, responsable des opérations de Gemini en Irlande et dans l’UE.
La semaine dernière, Gemini avait déjà annoncé l’étendue de ses activités au Danemark, en Suède, au Portugal, en Tchéquie, en Lettonie et au Liechtenstein. La présence de Gemini sur le Vieux continent remonte à son implantation en 2020 en Grande-Bretagne. En France et en Allemagne on attend toujours, alors que Gemini est déjà disponible en Belgique, en Espagne et en Italie, notamment.
Gemini, inflation et MiCA
L’adoption de la crypto dans les pays voisins de l’Union européenne, comme la Turquie, est importante en raison de la forte inflation. Dans ce dernier pays, elle devrait atteindre 85,5 % cette année. L’inflation dans l’UE est relativement plus sage (autour de 10 %).
Néanmoins, l’expansion de Gemini pourrait signaler une volonté de répondre aux besoins des investisseurs à la recherche d’investissements alternatifs, alors que les régulateurs s’efforcent de renforcer le cadre légal des crypto-monnaies.
Les législateurs européens ont repoussé cette semaine le vote sur le projet de loi historique MiCA, qui aurait introduit des exigences de réserve pour les émetteurs de jetons stables, notamment.
« MiCA offrira une plus grande sécurité juridique, et la possibilité pour les entreprises d’offrir des services cryptos dans toute l’UE, » a déclaré Lynch. Il partage l’idée que malgré son imperfection, MiCA est une initiative positive pour l’adoption des crypto-monnaies en Europe.
Cependant, elle a souligné les points faibles qu’il faudra gommer, comme « l’harmonisation des exigences en termes de lutte contre le blanchiment d’argent dans les États membres » et le « développement des normes techniques réglementaires identifiées dans MiCA ».
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