Hausse des tarifs bancaires pour 2017

Dernière mise à jour le 18 juin 2020

Nous avions déjà évoqué le sujet à l’amorce de l’année 2016, et voilà que nous remettons le couvert pour l’année 2017. C’est que le monde bancaire ne connaît pas la crise, et les tarifs bancaires vont de nouveau grimper en 2017. Mesdames et messieurs, attendez-vous donc à payer toujours plus les services de plus en plus dématérialisés et de plus en plus restreints de votre très chère banque.

Qu’est ce qui va réellement changer ?

Tout. Tous les tarifs seront revus à la hausse. Si les clients BNP Paribas et SG en ont déjà eu un petit aperçu cette année 2016, ce sont désormais tous les clients de tous les établissements bancaires qui vont se faire rattraper. Pourquoi ? Parce que les groupes bancaires en veulent toujours plus. La justification de ces hausses est presque simpliste. Comme les établissements bancaires ont moins margé cette année sur les prêts immobiliers du fait de taux très bas (historiquement les plus bas), il faut bien qu’elles se renflouent par ailleurs… Donc, comme à l’accoutumée, ce sont les plus petits clients qui paieront le plus lourd tribut.

Pour rester factuel, sachez que les frais de tenue de compte avoisineront les 18 € annuels, que la banque Postale double ces fameux frais, que le coût de la carte bleue augmentera lui aussi, sans parler des retraits effectués dans une autre banque que la vôtre. Vous devrez payer encore plus cher votre infidélité passagère… Ou sinon, retirez peu souvent, beaucoup à la fois (si le plafond de votre carte le permet) et, surtout, dans un guichet de votre banque…

Une véritable prise d’otages.

On pourrait effectivement qualifier cette nouvelle hausse de tarifs de prise d’otages. Pourquoi ?  Tout simplement parce que chaque français est dans l’obligation de posséder un compte bancaire. Et oui. Dans ces conditions, impossible d’échapper à l’impôt bancaire direct. Certes, d’aucuns pourront toujours préciser qu’il ne s’agit que de quelques € supplémentaires tous les ans. Tous les ans, parce que cette hausse se poursuivra en 2018. C’est du moins ce qui est d’ores et déjà annoncé. Mais quelques Euros par an, pour qui boucle difficilement ses fins de mois, c’est déjà beaucoup. L’asphyxie n’est pas loin. D’autant que pour certains, ces quelques Euros de moins à la fin de l’année, c’est autant de possibilité de tomber à découvert. Ce qui signifie encore plus de frais, bien entendu…

Si certaines banques ont plutôt limité ces hausses, au premier trimestre du moins, d’autres s’en sont données à cœur joie. La SG, empêtrée dans les suites de l’affaire Kerviel, se doit de retrouver des fonds qu’elle devrait avoir à rembourser à Bercy. De fait, les cotisations sur les cartes de crédit vont prendre 6%. Mais la première place est occupée par HSBC, qui augmente ses tarifs sur ces mêmes cartes de 18 % !

Les banques en ligne augmentent-elles leurs tarifs ?

Mais rassurez-vous, les banques en ligne conservent leur politique à zéro frais. Monabanq, seule pure player à facturer 2€ de frais mensuels (comprenant 40 services bancaires et la carte bleue, tout de même) n’envisage pas de revoir ses tarifs à la hausse. C’est logo ing directégalement le cas des autres banques en lignes. Ni ING Direct, ni BforBank, ni Fortuneo, ni Boursorama, ni Hello Bank ne prévoient d’augmenter leurs tarifs. Les frais de tenue de compte sont toujours égaux à zéro, et les cartes bleues sont toujours gratuites, à vie, et pas seulement la première année. Si vous hésitiez encore à souscrire une offre dans une banque en ligne, les banques traditionnelles vous aident là considérablement dans votre réflexion. En pratiquant une hausse sauvage de la sorte, elles ne font qu’inciter les usagers à les quitter pour aller voir en ligne comment cela se passe.

D’ailleurs, c’est une réflexion intéressante à mener. Les banques traditionnelles se plaignent de l’essor des banques en ligne. Mais ne serait-ce pas qu’une peine d’apparence ? En effet, toutes les banques en ligne appartiennent aux mêmes groupes bancaires qui flinguent leurs clients en agences physiques. Le but à long terme est de dématérialiser l’argent, de le numériser complètement, et, surtout, de payer le moins de salaires et de charges possible. Pour ce faire, la meilleure solution reste donc d’inciter les clients à rejoindre les réseaux dématérialisés déjà existants. En effet, le principe de fonctionnement des ces établissements en ligne fait que les coûts liés à l’exploitation sont largement moindres. Les banques en ligne ont donc encore de beaux jours devant elles. C’est un modèle qui a le vent en poupe.

Et, concernant les irréductibles clients fidèles aux frais bancaires, nous leur souhaitons bon courage. Et nous rappelons par la même occasion la phrase de Marc Fiorentino, analyste économique, lors de l’annonce de la hausse de ces frais : “Les banques annoncent de nouvelles hausses des frais bancaires pour l’année prochaine, pour compenser l’effet des taux d’intérêt bas. Les frais bancaires c’est un peu comme l’essence, quand les taux montent, ils ne baissent pas, quand les taux baissent, ils montent. Mais surtout ne changez pas de banque.”

Changer pour les banques en ligne.

Le trait d’humour et d’ironie est intéressant, car c’est justement maintenant que vous devez agir, en mettant la pression à votre banque. Et la meilleure pression possible, c’est de menacer de quitter l’établissement pour une structure plus légère, plus pratique, moins coûteuse, plus réactive, et plus disponible. Car, en règle générale, si vous n’êtes pas satisfait des prestations de services que vous payez, vous allez voir ailleurs. Le restaurant ne vous a pas plu, vous dinerez ailleurs la prochaine fois. Le plombier ou le menuisier ne vous a pas satisfait ? Vous en prendrez un autre et ne ferez certainement pas de publicité pour les premiers.

La différence fondamentale, c’est qu’avant d’aller au restaurant, vous connaissez le prix des plats ; avant de choisir un artisan, vous négociez avec lui le tarif de sa prestation et de son travail. Mais avec votre banque, à l’heure de parler tarifs, impossible de négocier ou même de connaître tous les tarifs inscrits sur la brochure. Vous devez juste payer et vous sentir coupable à la première faute de gestion ou au premier accident. Dès lors, la question se pose. Puisque vous êtes prêts à comparer les restaurants et les artisans, pourquoi ne le faites-vous pas avec votre banque ? De nos jours, les banques sont des prestataires de service comme les autres. Si votre prestataire bancaire ne vous plaît pas, n’hésitez plus à aller en voir un autre.

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