Tandis que l’orage FTX gronde, le secteur tente d’identifier les victimes collatérales de cette faillite retentissante. Cet exercice est en effet indispensable pour mesurer les effets éventuels de la contagion de la solvabilité FTX. Outre les petits investisseurs, de gros acteurs financiers vont devoir enregistrer de lourdes pertes. Voyons quelles sont les sociétés les plus exposées à la banqueroute de FTX.
210 millions de pertes pour Sequoia
Au moment d’écrire ces lignes, Sequoia est la victime collatérale de la faillite de FTX qui accuse les plus lourdes pertes. La société d’investissement spécialisé dans le capital-risque détenait une participation d’un peu plus de 210 millions dans FTX. Il s’agit du montant indiqué par la firme dans un message adressé à ses partenaires. Sequoia affirme que sur base de sa compréhension de sa situation, cet investissement ne vaut désormais plus rien.
Ce n’est cependant pas une catastrophe pour cette entreprise. Après tout, elle est spécialisée dans le capital-risque. Un ROI de zéro est monnaie courant dans ce secteur, cela fait partie des risques du métier.
De très grands noms de la finance avaient investi dans FTX
Selon The Block, FTX a exécuté, outre sa vente de tokens en août 2019, 4 levées de fonds. La dernière en date a eu lieu en janvier 2022. Binance Labs fut l’un des investisseurs de la première heure, lorsqu’il injecta en décembre 2019 des fonds dans le projet pour se retirer plus tard. 2 levées de fond de type série B ont eu lieu en juillet et octobre 2021. Circle avait notamment participé.
Outre Sequoia, on retrouve parmi les investisseurs des mastodontes du secteur tel que BlackRock, SoftBank, VanEck, Tiger Global, ou encore la caisse des retraites de l’Ontario. Au total, FTX a reçu plus de 1,7 milliard de dollars de financement à l’occasion de ces différents rounds.

La due diligence de ces sociétés d’investissement remise en question
On peut évidemment se demander comment des sociétés d’investissement qui paient rubis sur ongle des armées d’analystes ont investi dans FTX. Selon le média financier iconoclaste ZeroHedge, « lentement mais sûrement, les ‘investisseurs’ humiliés qui n’avaient pas analysé dans quoi ils investissent, se contentant de placer de l’argent où les autres places le leur, sortent du bois pour admettre que l’argent s’est volatilisé ».
Toujours selon ZeroHedge, la fraude FTX dépasse de loin celle de Mt. Gox. Cette bourse d’échange de crypto-monnaies, alors basée au Japon, s’effondra en 2014 sous la direction de Mark Karpelès. Cette faillite provoqua une chute terrible du prix de Bitcoin.
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