MiCA : les points positifs de la législation européenne cryptos

Les maximalistes des cryptos ne souhaitent qu’une chose : que l’État ne s’en mêle pas. Nick Saponaro, de Divi Lab, pense au contraire que des lois sont nécessaires (source), ne fût-ce que d’un point de vue pragmatique. Même si elles vont à l’encontre des principes libertaires fondateurs. Voici pourquoi il accueille positivement la législation européenne MiCA.

MiCA : le pire a été évité

Le projet original contenait des propositions catastrophiques pour les cryptos. Par exemple le KYC pour les NFT, le bannissement de la DeFi ou encore l’interdiction du PoW, et donc du minage de Bitcoin. Le bon sens a prévalu. Voici, selon Nick Saponaro, pourquoi la règlementation MiCA pourrait à vrai dire semer les graines du prochain marché haussier des crypto-monnaies.

1. Nettoyage du secteur des crypto-monnaies les arnaques

Le mouvement des cryptos est basé sur de nobles intentions. Malheureusement, il est rapidement devenu l’un des terrains de jeu favoris des arnaqueurs de tout poil. On se souvient des millions collectés par d’innombrables ICO en 2017 qui avaient pour seul objectif de soutirer de l’argent. Cette réalité continue de ternir aujourd’hui ce marché. Un cadre légal adéquat permettra d’assainir les cryptos.

2. Définition claire des acteurs et des rôles

MiCA reconnaît les différences entre les acteurs des cryptos. Le cadre européen clarifie la façon dont ils doivent être traités (bourses d’échange, services de paiement cryptos, les revenus du staking, etc.).

GPU

Les définitions incluses dans MiCA signifient que les émissions de jetons via le staking ou le minage sont traitées en tant que revenu plutôt qu’en tant que dividende. Cette approche garantit que les actifs numériques véritablement décentralisés resteront protégés par les philosophies fondamentales sur lesquelles ils sont construits.

3. Protection de la DeFi

Grâce à MiCA, les plateformes DeFi peuvent également pousser un gros ouf de soulagement. Elles ne seront pas responsables de toutes les activités qui ont lieu sur leur interface. Le cadre légal semble offrir une protection complète aux fournisseurs DeFi. Il dit que si quelque chose est véritablement décentralisé, les personnes qui ont créé le protocole ne sont pas responsables de tout ce qui se passe sur le réseau.

4. Les NFT restent une zone grise

Il reste une certaine confusion quant à la définition des jetons non fongibles (NFT). En conséquence, MiCA n’est pas clair à 100 % sur la façon dont ils seront traités. D’une part, on reconnaît qu’il s’agit de jetons. Cependant, il est établi qu’ils ne fonctionnent pas de la même manière que la crypto-monnaie. En fin de compte, une législation spécifique devra probablement être adoptée pour clarifier leur statut. Cette zone d’ombre devrait être dissipée au plus vite.

5. Stablecoins, souveraineté et sécurité nationale

MiCA n’est pas dépourvu de clauses protectionnistes. Ses auteurs comprennent que les jetons stables pourraient représenter un risque important pour les monnaies nationales. Le cadre vise à garantir que les jetons stables sont adossés à des obligations souveraines ou à des euros auditables. Tant qu’une stable coin est liée de manière symbiotique à leur devise, ils n’ont pas de problèmes avec. Par contre, les solutions algorithmiques comme Dai de Maker ne sont pas bien vues.

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