Wearables : le paiement sans contact progresse à grands pas

Dernière mise à jour le 16 septembre 2022

En France, 58% de la population possédait un smartphone en 2015. Pour certaines classes d’âge (notamment les 17-39 ans), ce taux montait jusqu’à 90%. La progression rapide du taux d’équipement est une réalité indéniable, et le smartphone n’est qu’une porte d’entrée vers de nombreux services et produits dont il est la clé. Depuis quelques petites années, les technologies portables, ces fameux “wearables“, ont connu une croissance exponentielle. Après les premiers ratés de l’iWatch et de la Samsung Gear S1/S2, le marché s’affine et s’adapte. Avec la systématisation des puces NFC dans nos appareils, il sera bientôt possible d’effectuer ses achats sans carte bancaire, sans argent liquide, … et même sans smartphone !

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Un marché des wearables en plein boom

Il était temps ! Le paiement sans contact est définitivement lancé en France, notamment grâce au développement exponentiel de l’utilisation des puces NFC (pour Near Field Communication). Ces puces permettent de transmettre des informations sur un simple contact avec un capteur. Les Français sont désormais équipés de cartes bancaires qui intègrent cette technologie, et les commerçants français se sont équipés de terminaux de paiement ad-hoc. Avec +150% de progression en 1 an, le recours à ce type de paiement est en pleine explosion. La hausse du plafond de paiement de 20 à 30€, à partir de fin 2017, devrait aussi amplifier un peu plus le rythme.

Lors du Mobile World Congress (MWC) de Barcelone 2017, Samsung Electronics a présenté sa technologie CCP (pour Contactless Companion Platform). Cette puce permettra d’intégrer la possibilité de payer à n’importe quel objet connecté. Montres connectées, bracelets d’activité physique, porte-clés, vêtements et autres outils wearables seront donc peut-être notre carte bleue de demain. La puce CCP sera utilisable par n’importe quel organisme bancaire, et ne sera pas reliée au service Samsung Pay, afin de conquérir un maximum de parts de marché. Elle pourra donc être utilisée par des banques comme Boursorama, N26 ou Monabanq, mais peut-être aussi par des concurrents directs de Samsung Pay ou des applications mobiles comme, Linxo ou Lydia.

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Remplacer les moyens de paiement traditionnels

L’objectif est à peine avouable tant il remet en question tous nos codes et nos habitudes, mais il est pourtant réel : Samsung veut supprimer le cash. Finis l’économie parallèle qui échappe à l’impôt, les divers trafics que l’argent cash alimente, les coûts exhorbitants de production et de distribution de billets infalsifiables qui coûtent une fortune. La réflexion avance sur le sujet, avec la Corée du Sud en tête de proue : ce pays vient de lancer une grande initiative, “Cashless Society”, dont le nom est assez évocateur. La Banque Centrale coréenne vise d’arrêter la production de pièces de monnaie fiduciaire à l’horizon 2020, et remplacer progressivement la monnaie par des pastilles électroniques qui constituent un moyen de paiement.

Les wearables pourraient être le réceptacle de ce concentré de technologie. Avec sa puce CCP, Samsung est la première entreprise à proposer une solution qui permettrait une transition vers un modèle “cashless” tel que les Etats le conçoivent. Quelques doutes subsistent, notamment sur le business model de Samsung : qui supportera les coûts de cette technologie ? Dans tous les cas, le marché des wearables est promis à un bel avenir. Et comme pour de nombreux autres appareils électroniques dernier cri, ce seront les usages qui dicteront les grandes orientations technologiques.

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