Comment résister à la montée des nouvelles technologies et des petites idées révolutionnaires lorsqu’on est une banque séculaire ? La question se pose de plus en plus, alors que Carrefour Banque fait une entrée fracassante dans le monde de la banque de détail avec son compte C-Zam, et qu’Orange Bank devrait lui emboîter le pas fin mai. Face à des consommateurs en manque de facilité et de transparence, l’offre bancaire se démultiplie dans un foisonnement d’innovation(s).
Depuis 1984 et la grande vague de libéralisation du système bancaire, les crédits conso sont devenus l’un des segments où la concurrence est poussée à son paroxysme.
À tel point que des établissements spécialisés ont vu le jour. Et pourtant, on constate aujourd’hui un net recul de la tendance : 25,5% des ménages sont détenteurs d’un crédit conso en 2017, contre 33,8% en 2008. Une probable conséquence de la crise financière 2008, suivie de la crise de la dette en 2011 qui ont profondément marqué l’opinion et le portefeuille des Français. De plus, ces crédits à la consommation sont aujourd’hui menacés par d’autres types de financement, notamment le crowdfunding. Si les banques ne s’en inquiètent pas pour l’instant, elles pourraient à terme intégrer ce genre de dispositifs participatifs dans leur offre traditionnelle.
Si l’activité de courtage en crédit n’est pas nouvelle, elle a trouvé un nouveau souffle dans la numérisation de l’économie à partir des années 1970. Quand certains font le tour des banques pour comparer les offres, les établissements de courtage vous orientent directement vers la meilleure offre pour votre profil, parfois en ayant négocié des conditions avantageuses. Ce service est apprécié aussi bien des consommateurs que des banques, qui voient dans le courtage un moyen fiable de recruter une clientèle sur le long terme à l’heure où 99% des Français possèdent un compte en banque. En effet, souscrire à un crédit engage à moyen ou long terme, et le client est donc plus à même de rester domicilié là où il a souscrit un crédit.
Coût, qualité de service, horaires d’ouverture, accessibilité, … les banques ont bien compris que la prochaine révolution s’effectuera en ligne, grâce à la flexibilité d’Internet.
La majorité des banques en ligne sont aujourd’hui l’émanation d’un grand établissement bancaire : BNP Paribas qui a lancé Hello Bank!, Boursorama lancé par la Société Générale, BforBank par le Crédit Agricole, Monabanq découlant du CIC, … Grâce à la qualité de leurs innovations, certaines FinTech arrivent à tirer leur épingle du jeu, et à évoluer dans la cour des grands : c’est le cas de N26, ou de Younited Crédit. Mais lorsque le succès est trop éclatant, les grands groupes ne sont jamais très loin : le Compte Nickel, “compte sans banque” réputé anti-système bancaire, est tombé dans la nasse de BNP Paribas il y quelques semaines : nous vous en parlions ici. Une manière pour un grand groupe de ne pas prendre de retard en terme d’innovation.
Même en matière de paiement pur et simple, les banques ont perdu leur monopole.
Nul doute que la révolution numérique secoue les banques dans leur ensemble. À elles d’identifier les meilleurs relais de croissance, et de choisir les technologies qui seront porteuses d’affaires demain.
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